Raison à deux

Je te remercie, toi qui as exprimé cette opinion différente de la mienne. Je te remercie pour avoir fait naître cette conscience de la différence. Sans ton opinion la mienne n’aurait pas sa place dans cet espace social. Je te remercie également pour l’avoir exprimée avec tant de fermeté. Ta véhémence montre à quel point je suis accroché à ma pensée, combien est ferme cette identification de qui je suis à ce que je pense. En exprimant ton opinion tu complètes le cercle. Le cercle est fermé. Il nous faut maintenant respirer dedans pour qu’il reste vivant et ne devienne pas une pensée-carcan aux murailles défendues bec et ongle.