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Arrêter l’aïkido

départLes blogs de dojos ne contiennent en général que des réflexions sur l’aikido ou les récits de stage ou de cours. Je déroge à cette ligne pour évoquer la décision de Nathalie, d’arrêter l’aïkido.

C’était dans l’air, elle ne se sentait plus progresser (ce qui compte c’est l’impression personnelle car de l’extérieur beaucoup savent que ce n’était pas le cas). Lorsqu’on perd le contact avec le feu intérieur – celui qui nous aide à sortir de chez soi après une journée bien remplie pour enfiler son keigogi – l’idée d’aller pratiquer devient un effort et la motivation s’effiloche.
Nathalie sur le tatami, c’était la bonne humeur, l’engagement dans la pratique, l’exploration sans prise de tête et le plaisir d’être parmi le groupe.
En tout cas, c’est toujours difficile de voir une pratiquante qui occupe une vraie place dans le groupe cesser de venir.

Dans mon chemin de « sensei » ce n’est pas la première fois (ni sans doute la dernière) mais c’est toujours une certaine tristesse mêlée d’un profond respect pour le choix de chacun.

Et toujours cette impression diffuse que quelque soit les raisons d’arrêter, cela coïncide si souvent avec un palier, un moment où la progression semble stagner mais qui est en fait un moment où quelque chose d’important est sur le point d’être dépassé.

La vie des dojos est ainsi faite, les pratiquants passent la porte d’un dojo, y trouvent des réponses à leurs questions et une pratique qui les interpellent. Ils se créent une place dans le groupe et cheminent à leur rythme dans le Dô, leur Dô!
Rien n’est permanent et vient le temps d’explorer d’autres dimensions, de vivre d’autres expériences en sachant que de toute façon, après, de toute façon, rien ne sera jamais comme avant.

 

1 réflexion sur “Arrêter l’aïkido”

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