Le dojo d’aïkido Kimochi de Namur-Jambes existe depuis 1998 mais n’est que le prolongement de plus de quinze années d’expérience en tant qu’enseignant et le fruit de plus de 40 années de pratique. Une pratique de père en fils (voir ici et ici ) qui m’a permis de grandir dans l’esprit de l’aïkido et au travers de la technique de développer une approche pédagogique originale.
L’aïkido est bien plus qu’une technique physique de défense, c’est avant tout une école de vie que l’on intègre par la pratique corporelle. Cet apprentissage doit, je crois, se faire dans un cadre bien spécifique. On peut en effet « faire de l’aikido » sans rien retirer d’autre que des techniques de défense. Le choix d’un dojo se doit de répondre à certains critères.
La question de la qualité technique est la condition de base: un enseignant d’aikido doit « vivre » sa technique. Sinon il ne pourra offrir qu’un pâle reflet de cet art martial complet. Il devra en permanence se remettre en question, se recycler et continuer à cheminer avec modestie.
La technique n’est pas la seule clé d’un bon enseignement: l’aïkido se transmet par les gestes et par quelqu’un chose d’indiscible mais que l’on apprend à détecter avec la pratique. Ce quelque chose de plus c’est l’esprit de l’aïkido. Cet esprit n’est pas une forme de réthorique ou de déballage philosophique. Je le décrirais comme une symbiose entre le faire et l’être. Les pratiquants apprennent les mouvements qui leurs sont présentés et à travers ceux-ci découvrent cet esprit.
Chaque geste de l’aikido est comme une métaphore de notre vie au quotidien. Lorsque je présente un mouvement j’insiste sur telle position du corps ou sur l’importance du regard ou de la position des hanches et j’aime à glisser quelques pistes sur l’impact de ces gestes sur notre mental. Ceux qui sont prêts à l’entendre pourront intégrer plus profondement le mouvement dans leur manière de vivre, les autres pourront continuer à développer leur qualités techniques. Il n’y a pas de jugement de valeur.
Chaque pratiquant prend ce qu’il vient chercher et mon rôle est d’offrir un espace où chacun pourra développer son aikido. Vouloir autre chose c’est abuser de sa position mais vouloir moins c’est abuser du temps des pratiquants qui viennent au cours.
Chaque participant qui suit mon cours est suivi dans sa progression individuelle sans comparaison normative extérieure. La seule limite à cela est la progression des ceintures qui doivent sur le plan technique respecter les normes fixées par la fédération. La progression individuelle n’est donc pas visible de l’extérieur par le port d’une ceinture de couleur (de toute façon elle n’intéresse personne que l’individu lui-même) et en tant que professeur d’aikido je suis les deux niveaux de progression: l’individuel qui chemine en fixant régulièrement un objectif individuel pour chaque pratiquant (par exemple: un travail de stabilité, l’amélioration de la distance au partenaire, l’attitude, le rythme,..) et le technique qui mesure la connaissance d’une liste de mouvements et est sanctionné par la couleur de la ceinture.
Il y aurait encore bien d’autres choses à dire mais les mots restent faibles pour traduire l’expérience vécue sur le tatami du Kimochi. La pratique reste le seul langage approprié.
A bientôt dans notre dojo de la piscine de Jambes
Christian Vanhenten
4ème Dan Aïkido
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